Peintres & Femmes

Elisabeth-Louise Vigée Le Brun réalise cet autoportrait en compagnie de sa fille âgée de six ans en 1786, sujet qu’elle reprend en 1789 Paris musée du Louvre.

Être femme et peintre

Il faut beaucoup chercher pour découvrir un tableau signé de la main d'une femme. Elles sont peu nombreuses et peu encourage à vivre de leur peinture par la société.


Il y a peu, les femmes étaient fermement invitées à être avant tout des épouses et des mères, femmes au foyer prenant soin des enfants et de leur mari. Heureusement les choses changent.

À partir 19ème siècle, un tiers seulement des femmes pratiquent la peinture d'histoire et les deux autres tiers pratiquent ce qu'on appelle les « genres mineurs », à savoir la scène intimiste, la scène de genre historique, le portrait, la nature morte. Les "genres majeurs " étant réserve aux hommes.

Les contraintes économiques vont servir les femmes. La classe aristocratique et la noblesse sont très demandeuses du " genres majeurs" en quittant la France, elles ouvrent une porte aux femmes peintres. la classe sociale  bourgeoise émergeant a un goût qui se tourne vers des scènes de la vie familiale, la vie quotidienne. Le genre dit mineur où excelle les femmes peintres, elles s'y sont mis par obligation, dans le sens ou les peintures de nu, de chasse, de combat... " genres majeurs"  leur étaient interdit.
Les commendataires vont s'apercevoir que les femmes occupant une place éminente dans ce genre dit " mineur", sont des artistes majeurs.


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Quelques œuvres de peintres femmes à ne pas manquer




 Catharina van Hemessen Portraitiste d’Anvers, Catharina van Hemessenpeint à 20 ans un des premiers autoportraits au chevalet de l'histoire de la peinture, représentant ses instruments (palette, pinceaux, appuie-main) avec une grande précision. Sa signature en haut montre sa fierté de pratiquer une activité majoritairementréservée aux hommes. Membre de la corporation des peintres d’Anvers, elle est autorisée à avoir des élèves puis va enseigner le dessin à la cour d’Espagne, charge dans laquelle Sofonisba Anguissola lui succède en 1559

 

 

Sofonisba Anguissola
Ce tableau de Sofonisba Anguissolaest une exceptionnelle image mise en abîme et un bel hommage à son maître Bernardino Campi: elle le représente en train de faire son portrait, qui est donc un autoportrait! Elle apparaît en jeune aristocrate, vêtue d’une somptueuse robe rouge brodée d’or. Campi joue le rôle de double modèle, celui qui pose et celui qui lui a appris son art. Aseulement 23 ans, Sofonisba Anguissolaprouve ici qu’elle est une artiste accomplie, digne de rivaliser avec son maître.


 
 
 
 Lavinia Fontana

Originaire de Bologne, Lavinia Fontana peignit aussi bien des portraits que des sujetsreligieux ou mythologiques. Cette petite fille était atteinte d’hypertrichose, une maladie génétique très rare qui provoque une pilosité excessive. Elle vécut à la cour de France, puis à Parme, suscitant la curiosité de tous. Mais regardez la douceur qu’apporte Lavinia Fontana à son portrait! Richement vêtue, un billet qui raconte son histoire à la main, Tognina nous observe de son regard profond.


 

Marie-Guilhelmine Benoist
Portraitiste française, Marie-Guilhelmine Benoist présente au Salon de 1800 ce très rare portrait d’une ancienne esclave antillaise, six ans après la première abolitionde l’esclavage en France. Il affirme aussi bien l’extraordinaire maîtrise technique de la peintre dans le rendu des couleurs que la noblesse et la dignité de son modèle, récemment identifié. Mais, préjugés sociaux obligent, Madame Benoist dut finalement sacrifier sa carrière pour ne pas nuire à celle de son mari, haut fonctionnaire.

Les musées sont de nouveau ouverts, allez sans hésiter à la recherche des œuvres signées d’artistes féminins, de belles découvertes vous attendent.


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